Communication Hommes Femmes, la grande illusion.
Exemples de communication Hommes Femmes : “Alors ça c’est bien la réponse d’un mec, hein!” (sourire entendu, petite moue en coin, clin d’œil, etc.). “Typique d’une question de fille, pfff…” (rire moqueur et/ou condescendant, au choix).
Le bon sens populaire considère qu’il existe deux types de communication, l’une typique des hommes, l’autre, propre aux femmes. Le livre que je présente en vidéo ci-dessous, “Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus” de John Gray, repose fortement sur ce postulat. Et il donne d’excellentes clés visant à réduire les incompréhensions liées au “fossé de communication” qu’il existe entre “eux” et “nous”, entre “elles” et “nous.”
Ce livre est une mine d’or d’exemples. Il nous montre comment les uns se focalisent sur un sens du mot tandis que les autres sont partis dans une direction diamétralement opposée. C’est ce qui en fait un ouvrage particulièrement facile à lire, drôle, qui parle à tout le monde. Presque 350 pages d’exemples et de commentaires facilitent la compréhension des interactions dans le domaine conjugal. Le lecteur peut ensuite extrapoler aux autres situations rencontrées dans sa vie.
J’ai beaucoup aimé ce livre pour son analyse précise et ses exemples tellement réalistes. Et aussi pour les pistes de travail qu’il nous donne pour aller vers l’autre, avec bienveillance.
MAIS, parce qu’il y a un grand Mais!!!
Non, les hommes ne viennent pas de Mars, les femmes ne viennent pas de Vénus
Mais j’ai envie de jeter un pavé dans la mare du postulat de base qui est posé par l’auteur (et bien d’autres!). Ce n’est pas parce qu’ils sont nés homme ou femme que les individus communiquent automatiquement de telle ou telle manière. Ils communiquent ainsi parce qu’ils adhèrent aux schémas sociaux qu’on leur a dit, depuis toujours, correspondre à la norme de leur “sexe”. Leur “genre” est plus approprié, d’ailleurs, ici, mais je ne rentre pas dans le débat.
Je m’explique!
Notre communication est un héritage
La dimension “communication de couple”, centrale au livre, est à mon sens trop généraliste pour être véritablement appropriée. Je ne pense pas qu’il existe une forme de communication féminine et l’autre, masculine. Je crois plutôt qu’il s’agit de reproductions de modèles sociaux hérités dès l’enfance (l’homme va droit à l’essentiel, ne montre pas ses émotions, etc. tandis que la femme a un vocabulaire plus fourni, plus émotionnel, etc.).
ATTENTION: Je ne dis pas que les catégories “modes de fonctionnement masculin et féminin” n’existent pas en tant qu’outils d’analyse scientifique. Elles sont très utiles pour les professionnels de la psychologie. En revanche, dire que tout le monde communique sur ces 2 modes en fonction de son sexe est intrinsèquement faux, d’une part, et réduit, d’autre part, les multiples autres facettes de la communication à cette seule opposition “homme/femme”, ce qui est improductif.
On ne nait pas “homme communicant” ou “femme communicantE”, on le devient.
Ces 2 formes de communications que Gray oppose drastiquement ne sont que la manifestation verbale de comportements sociaux jugés positivement dans notre monde. Ainsi, le langage d’enfants élevés en-dehors des stéréotypes liés au caractère sexué de notre espèce ne correspond pas au double modèle “masculin/féminin” proposé comme indéboulonnable par l’auteur.
Dans un jargon scientifique, je dirai que les différences de communication entre hommes et femmes ne correspondent pas à un type de communication biologiquement sexuée mais qu’ils viennent de la reproduction de schémas hérités qui amènent à un type de comportement communicatif spécifique à l’identité que chacun des “sexes” se construit.
En clair, vous êtes né homme, par exemple. Si on vous élève dans un idéal de virilité auquel vous êtes sensé correspondre et pour lequel vous êtes valorisé dès l’enfance (“il est bien ce gamin, il pleure jamais, un vrai petit mec, hein!”), vous aurez tendance à ne pas dire vos émotions lorsque vous communiquez. Ce sont les “héritages” très bien décrits dans le livre Vaincre peur et culpabilité grâce à l’autohypnose et aux neurosciences: De la mécanique du cerveau au lâcher-prise de Bernard Sensfelder (que je compte résumer très bientôt!).
Dans le cas où vous avez intégré depuis tout petit qu’il est dangereux pour vous d’exprimer vos émotions, vous n’aurez pas appris à le faire. Donc vous ne saurez pas le faire. Ou bien vous ressentirez un malaise terrible quand on tentera de vous faire exprimer ces émotions. Vous résisterez. Vous aurez tendance à “fuir”, à couper court, à changer de sujet, à faire de l’humour pour vous protéger, à sortir de la pièce, etc. Cela générera des conflits (auxquels John Gray amène des issues de secours, d’ailleurs).
Témoignage d’une femme à la com’ d’homme
J’ai été élevée comme ceci. On pourrait dire “comme un homme” si l’on croyait à la communication sexuée.
J’ai grandi dans un pensionnat uniquement composé de filles, une “micro-société” où nous ne pouvions nous comparer avec des garçons. Les “rôles viriles” étaient donc remplis par des femmes (nos enseignantes) qui nous transmettaient (inconsciemment, sans doute) les normes de la réussite “à la garçonne” : obéir, aller droit au but, ne pas montrer ses émotions, ne pas faire d’histoires ou de cachotteries, prendre des responsabilités, organiser la vie du collectif, être chef de classe ou de dortoir, etc.
Mes camarades qui rentraient chez elles le week-end avaient généralement le contre-exemple d’une famille composée d’un père, d’une mère et de frères et sœurs. Ce retour en famille “classique” leur permettait d’équilibrer les rôles : elles pouvaient redevenir “la petite fille à son papa”, voir leurs frères remplir les rôles sociaux correspondant à la norme habituelle.
Moi, quand je revenais à la maison, je retrouvais ma mère célibataire, qui travaillait 9h par jour et qui, le week-end, retapait notre maison et passait la débroussailleuse. Ce que j’ai commencé à faire très tôt, à ses côtés. La suite de ma vie a été très fortement marquée par mon incapacité à dire mes émotions. Ou plutôt à les identifier, les reconnaître, les apprivoiser et ensuite les dire. Parce qu’on ne peut pas communiquer ce qu’on ne connaît pas. On ne peut pas séparer communication et comportement. Et le comportement est ancré dans l’éducation du jeune enfant, dans les modèles qu’on a reçus tôt dans notre enfance et dans notre adolescence.
On communique comme une fille ou comme un garçon parce qu’on a intégré, par mimétisme et imprégnation progressive, ce qu’était le comportement (verbal ou l’autre) qui était attendu par les autres (nos parents, nos amis, nos professeurs, puis la société en général) de la part d’une fille.
Peut-on voir les choses autrement pour mieux communiquer entre hommes et femmes?
Oui!
Notre interlocuteur/trice est un individu comme les autres
“Bien que les Martiens et les Vénusiennes aient utilisé les mêmes mots, ils ne leur donnaient pas la même signification” (p.76).
Cette phrase que l’auteur applique aux interactions entre les deux sexes est fondamentalement exacte mais beaucoup trop restrictive à mon goût. Vous m’avez comprise : les malentendus viennent effectivement du fait que l’on ne donne pas la même signification aux mêmes mots. Mais tous les hommes ne donnent pas la même signification aux mêmes mots. Ni toutes les femmes n’interprètent pas les mots de la même manière entre elles. Sinon, COMMENT EXPLIQUER LES CONFLITS DE COMMUNICATION au sein de groupes unisexes? Cela reviendrait à nier toutes les disputes qui existent entre amies, entre père et fils, entre copains, sur un chantier dont l’équipe est exclusivement masculine! Ce serait réduire le conflit à l’incompréhension entre les 2 sexes.
Or les malentendus de communication existent en soi. Ils n’ont pas besoin qu’on rajoute une catégorie “homme-femme” qui complexifie les choses. Les problèmes d’intercompréhension existent dès lors qu’il y a deux “entités”qui entrent en contact. Sans tentative de communication, pas de problème ; sans interaction avec autrui, pas de conflit : “l’enfer, c’est les autres”, écrivait Sartre. Tant que l’on ne cherche pas à confronter notre point de vue à celui d’un interlocuteur, nous n’avons pas l’opportunité de communiquer, ni d’occasion de conflit. Les problèmes de communication sont inhérents à la rencontre entre deux individus.
Nul besoin de convoquer une pseudo-psychologie genrée pour polémiquer sur les caractéristiques intrinsèques d’une “communication féminine” ou d’une “communication masculine” généraliste : les conflits de communication existent parce qu’il y a communication, tout simplement.
L’intérêt de considérer son interlocuteur non pas “comme un homme” ou “comme une femme” mais juste “comme un autre” est que notre cerveau ne se focalise plus sur “ce qui est sensé sortir de la bouche d’un homme” ou “ce qui est normal d’entendre de la part d’une femme”. Si vous ne nourrissez pas votre cerveau de stéréotypes communicatifs sur telle ou telle norme, votre cerveau aura d’autant plus de flexibilité pour interpréter ce que dit réellement votre interlocuteur.
Les stéréotypes, ça brouille les pistes
A l’inverse, si, d’entrée de jeu, vous considérez votre interlocutrice – jeune femme de 20 ans qui débute un stage dans votre entreprise – en tant que “porte-parole du genre “femme” en général”, vous interpréterez tout ce qu’elle dit comme “typique” d’une femme. En amont même de comprendre sa pensée individuelle.
Pire, nos représentations sur une prétendue “communication sexuée” agissent comme une sorte de “filtre réducteur” sur nos interactions avec autrui. En effet, quand on ancre nos habitudes de communication sur la distinction “homme/femme”, on s’attend inconsciemment que tout ce que notre interlocuteur/trice dise corresponde à la norme “typique d’un homme/d’une femme”. Cela donne d’autant plus sujet à confusion et à conflit si la personne ne réagit pas “en tant qu’homme/que femme” mais en-dehors de toute norme. Notre interlocuteur/trice sort alors de notre cadre de réaction habituel et on est perdu, on ne sait pas trop quoi lui dire.
Un exemple: il est dit que les hommes cherchent toujours à proposer des solutions aux problèmes rencontrés par leurs compagnes, alors que ces dernières veulent simplement être entendues. Imaginez que, dans une soirée chez des amis, vous faites la connaissance d’une femme. Elle propose des solutions pertinentes à ses voisins de table sur des sujets sur lesquels justement elle a une expertise. Que se passe-t-il? Cesse-t-elle d’être une femme puisqu’elle n’en a pas la chanson? On entendra facilement, face à ce type de femmes, qu’elle “sait tout sur tout” ou bien qu’elle “a du caractère” ou bien qu’elle “est une femme de tête”, et autre “portage de culotte”, etc. A l’inverse, un homme qui passe des heures à écouter sans conseiller laisse-t-il, ce faisant, planer des doutes sur ses appartenances sexuelles?
Ces catégories nous enferment. Et si on laissait tomber ces filtres?
Mars, Vénus… Femmes, Hommes… On vient tous de la même planète
Et si on arrêtait – c’est difficile car on biberonne ces héritages dès la plus tendre enfance – de cataloguer les paroles des individus sous l’angle de l’opposition hommes / femmes? Ne voyons-nous pas à quel point cela nous enferme nous-même dans nos propres interprétations? En effet, on n’est plus capables de voir le fond de ce que la personne est entrain de nous dire– et de profiter du dialogue. Tout cela parce qu’on est focalisé sur la manière dont on doit se comporter verbalement avec cet individu “puisque c’est un homme/puisque c’est une femme”.
Les habitudes de parole soi-disant communes aux hommes et aux femmes sont pourtant loin d’être le problème numéro 1 quand il s’agit de communiquer les uns avec les autres.
Il est temps d’élargir le débat!
Problème n°1 : voir midi à SA porte (et nulle part ailleurs)
Homme ou Femme, l’origine des malentendus est que nous possédons une vision du monde restreinte, unilatérale et auto-centrée. Et c’est tout à fait normal, rien de “mal” à la chose, rassurez-vous! Le proverbe “Chacun voit midi à sa porte” montre bien que nous voyons chacun le monde de notre manière. Une manière unique.
Sauf que, dans un dialogue, il faut a minima être en mesure de décrypter la “carte du monde” de notre interlocuteur pour pouvoir discuter.
Il y a un problème n°2 : la confusion entre communication et comportement.
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Homme ou femme, le défi n°1 est de s’approprier un langage qui réduise le fossé d’interprétation entre 2 individus. Une sorte de “code transversal” qui nous mette sur la même longueur d’ondes.
Solution n° 1 : la CNV
A cet égard, l’ouvrage de Gray contient l’essentiel pour qui veut palper concrètement le fossé d’interprétation qui existe entre 2 interlocuteurs. Il me rappelle le livre que j’ai commenté récemment Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs de Rosenberg. En effet, l’approche proposée par cet ouvrage – la Communication Non Violente – établit une méthode qui “parlera à tous les cerveaux” :
– Poser un constat factuel (par ex : “ta chambre est en désordre”, dit une mère à sa fille)
– Expression de son émotion découlant du fait que l’on vient d’énoncer (par ex : “cela provoque un énervement chez moi”)
– Proposition d’action (par ex : “du coup, je te demande de ranger ta chambre d’ici demain”)
Cette méthode est similaire à celle de John Gray. En effet, il ne se limite pas à la description et à l’exemplification des difficultés de communication :
– Il montre, par exemple, qu’une dispute porte rarement sur un fait actuel mais sur les ressentis liés à des situations précédentes. Ces ressentis sont en effet ravivés par les mots de l’interlocuteur présent.
– L’auteur recommande, dans un style proche de celui de la CNV, d’exprimer les émotions ravivées par le fait actuel.
– Gray conseille d’éviter les 4 F censés éviter les disputes mais qui les empire. Ce sont : le face-à-face conflictuel, la fuite, la feinte (déni du problème) et le forfait (“on capitule avant de livrer bataille”, p.183). Je ne suis pas d’accord avec les caractéristiques de ces 4 F. Eh oui, par exemple, la feinte et le forfait seraient typiquement féminins! Grrrr…😡
Mais je reconnais la richesse des stratégies que Gray décrit. Et la finesse du détail linguistique qui accompagne ses analyses.
Nous reparlerons de l’importance du choix des mots… ABONNEZ-VOUS pour être tenu.e informé.e!
En bref : hommes / femmes, pas de mode d’emploi!
Les conflits de communication existent à partir du moment où deux points de vue se rencontrent. Et ce, pour le meilleur et pour le pire. Se focaliser sur le fait que notre interlocuteur/trice soit un homme ou une femme me semble inutile. Car il/elle n’est pas QUE cela. Or être obnubilé.e par cette dimension brouille les cartes. En effet, cela filtre notre perception du message qu’autrui est en train de nous délivrer. Mieux vaut se focaliser sur les meilleures manières “transversales” de communiquer. Utilisez des formes de communication claires, factuelles et laissant la place à l’expression des émotions. Si ça marche pour les uns, ça marchera pour les unes
Pour aller plus loin:
Ouvrage scientifique sur les différences psychologiques entre les hommes et les femmes : Chéri, parle-moi! (Yvon Dallaire)
17 Responses
Merci pour cet article sur un “classique” désormais. C’est très audacieux de faire part au lecteur de ton blog d’un avis critique et de remettre en question le postulat établi.
Merci Nicolas! Un classique pourtant battu en brèche pour ses postulats stéréotypés. J’espère que ma petite contribution pourra faire avancer les représentations sociales… Un tout petit peu 😉
Merci ! J’ai failli ne pas lire cet article sur ce livre car pas envie de lire une énième fois les boîtes dans lesquelles sont mis-es hommes et femmes !
Super surprise pour cet article qui pourrait sembler à contre courant, mais qui en fait est le reflet d’une voix qui se fait de plus en plus entendre :nous sommes le fruit de notre éducation, et cette dernière est limitante !
Ah… absolument Aude! C’est pour aller à l’encontre de l’enfermement dans ces “boîtes” que j’ai écrit cet article, et je suis contente qu’il t’aie plu! Je pense poursuivre sur la question de l’éducation comme étant LE facteur d’influence sur la construction des représentations limitantes (au-delà de la question “hommes-femmes”… Qu’en penses-tu?
Quel bel article ! Très instructif, bien écrit et fluide ! Bravo!
Je viens de découvrir ton blog et je l’enregistre dès maintenant dans mes favoris pour te suivre !
Je n’ai pas lu ce livre “les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus” car justement je trouvais le titre réducteur des personnes à leur genre et non leur individualité.
Tu vas bien au delà d’un simple résumé et apporte ta propre analyse illustrée par ton expérience personnelle et des sources scientifiques. Je valide complétement !
Merci beaucoup Guillemette, très heureuse que mon texte ait plu. Oui, l’idée est bien d’aller au-delà des résumés, afin de faire avancer les débats posés par les auteurs, de creuser telle ou telle dimension… Ce livre est néanmoins intéressant car il pose le constat bien réel des fossés de communication creusé par notre incompréhension du point de vue de nos interlocuteurs. Passionnant, mais il doit en effet être remis en cause sur sa vision stéréotypée des choses : à trop vouloir catégoriser, on en oublie la diversité humaine!
Au plaisir d’en rediscuter prochainement!
J’avais déjà bien aimé le livre il y a 15 ans mais j’abonde dans le sens de Laura pour sortir des schémas homme/femme bien trop réducteurs. Bravo !
Merci Michèle! Oui, lire et relire ce type de livres nous montre à quel point nous avançons, chemin faisant… Un livre essentiel pour ses exemples de malentendus, mais oui, ô combien réducteur!
livre intéressant sur les relations entre hommes et femmes, même si on n’est pas d’accord à 100 %, c’est quand même très interressant comme livre.
Absolument, Nico! Je ne jetterai pas le bébé avec l’eau du bain en éliminant d’entrée de jeu ce type d’ouvrages parce que les exemples qu’il donne sont très instructifs. Effectivement, je ne suis pas d’accord avec les stérétotypes qu’il véhicule, mais ça n’en reste pas moins un fondamental du domaine de la communication, à mon avis!
Je n’ai pas encore lu ce livre, mais ton article est très riche et montre bien ton avis sur le sujet
(que tu as l’air de bien connaître).
Je pense lire ce livre dans un futur proche et je suis content d’avoir ton opinion dessus.
(bravo pour dénoncer les cases stéréotipés homme/femme dont la société nous réduit).
Merci Manu! En effet, c’est un sujet qui me passionne, à la fois parce que ça relève de la communication et parce que les stéréotypes “hommes/femmes” sont un vrai sujet de société, du quotidien… Dis-moi ce que tu penses du livre quand tu l’auras parcouru, moi aussi j’aimerais avoir ton avis car ta critique des livres est très intéressante!
Merci pour ce bel article 🙂
J’ai lu le livre récemment, et c’est vrai qu’il y a beaucoup de stéréotypes sur les comportements hommes / femmes.
J’ai bien aimé ton positionnement dans cet article. Il est vrai que chacun vit dans son monde et il y a autant de monde différent qu’il y a de personnes sur terre. Alors… à chacun de s’adapter à la personne en face de soi !
Merci beaucoup Sophie pour ton feedback, et contente que tu partages mon avis sur la question. Il s’agit en effet de dépasser la question des stéréotypes et travailler sur la question du fossé d’interprétation qui existe entre les interlocuteurs. Accéder à la “carte du monde” de l’autre est tout un travail, un beau chantier en perspective 🙂
Bonjour Laura,
Bravo pour cet article qui remet les choses en perspectives.
Effectivement je ne pense pas qu’il faut mettre les personnes dans des cases. Comme vous le dites c’est bien trop restrictif.
De plus je suis tout à fait d’accord que cela dépend bien plus de son environnement et des habitudes de communication vues dans l’enfance.
C’est grâce à mon mari que j’ai appris (et qui m’a donné l’envie) de communiquer différemment de ce que je connaissais auparavant.
Nous essayons de communiquer véritablement. C’est bien plus que parler… Cela signifie : prendre la peine de comprendre l’autre, recontextualiser, reformuler pour être sûr de ce que l’on entend et comprend et si besoin dire “ce n’est pas le bon moment” on en parle un peu plus tard. C’est aussi ça la communication… ne pas réagir à chaud. Bref c’est un vrai boulot car la fatigue fait parfois faire des choses stupides (les raccourcis …., pas envie de comprendre….).
Merci de montrer que la communication n’est pas quelque chose de “genrée”c’est bien plus que cela !
Merci beaucoup Mylène pour votre retour très éclairant! C’est en effet un travail de tous les jours de sortir des cadres de pensée et de comportement auxquels nous sommes habitués depuis longtemps, bravo pour ce chemin de vie que vous partagez. Et en effet, tout l’enjeu est de poser l’effort de la communication même lorsque la fatigue se fait sentir, que les tension reviennent… Et ce, bien au-delà de la question “homme-femme”, bien trop réductrice en effet!
J’avais lu l’article (déjà très intéressant) mais l’apport de la vidéo est indéniable. Bravo pour cette communication non genrée !!!