La communication, c’est comme le vélo : ça s’apprend et ça ne s’oublie pas. Commencer, tomber, recommencer, pratiquer, progresser, retomber – parfois – , pratiquer, progresser, etc. Alors, on verra plus tard pour la mémorisation et on se concentre aujourd’hui sur la progression. Sur l’amélioration de vos compétences non seulement en communication mais dans tous les autres domaines qui vous intéressent.
Comme d’habitude, on se base sur les meilleurs auteurs pour s’enrichir des pépites qu’ils nous donnent. Je vous propose de découvrir ensemble 3 conseils que j’ai glanés dans l’excellent ouvrage d’Idriss Aberkane “Libérez votre cerveau”.
3 conseils d’Aberkane pour s’améliorer
Cet article participe à l’événement inter-blogueurs “les 3 meilleurs conseils pour continuer à s’améliorer dans son domaine” organisé par Nicolas du blog mémoire d’excellence
Pour Aberkane, l’école a tout faux : se conformer au moule, rester à sa place, se soumettre à l’autorité, se laisser évaluer par des notes, ne pas exprimer ses opinions, trouver des réponses uniques aux grandes questions de la vie, travailler seul plutôt qu’en groupe, tout cela ne nous aide ni à apprendre, ni à progresser (p.41).
Le cadre scolaire ne nous prépare pas à la vraie vie, où tous ces aspects sont inversés. Je retiens trois de ces aspects, et leur efficacité, que j’ai moi-même expérimentés.
1. Pour progresser, sortez du moule
“Plus vous essayerez de rentrer dans le moule, plus vous allez ressembler à une tarte” (Proverbe populaire, cité p.43)
L’une des barrières premières à la progression dans un domaine, c’est de croire que l’on atteindra jamais tel ou tel niveau de compétences. La croyance dans le fait que vous êtes et resterez toute votre vie à la place où vous êtes – et où on vous a sans doute assignée il y a longtemps – est l’obstacle numéro 1 à la progression. Le premier effort mental à faire est donc de dépasser la croyance en vos limites. Il s’agit d’une croyance limitante, au sens propre du terme.
Bonne nouvelle : une croyance peut être remplacée par une autre. Une croyance est une projection de l’esprit au sujet de notre place (ou celle des autres) dans le monde qui nous entoure. Cette croyance est liée à ce que nous imaginons être notre rôle/notre place dans le monde. Si vous sortez cette croyance de votre tête, vous étendrez votre place. Et en sortant délibérément des limites que vous assignez à votre rôle, vous éradiquerez vos croyances limitantes.
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Prenons l’exemple suivant : vous cherchez à développer votre entreprise sur le web. On vous dit que l’un des meilleurs moyens est de vous faire recommander par des business en ligne plus connus que le vôtre. Vous n’osez pas contacter ces personnes qui ont réussi. Vous n’osez pas car vous avez en tête l’idée (la croyance limitante) qu’ils ne voudront pas vous recommander. L’image que vous avez de vous-même, à ce moment-là, est celui du débutant ou, pire, du “mauvais élève” assis au fond de la classe.
Fermez les yeux. Visualisez-vous remonter l’allée centrale de la salle de classe, vous mettre face aux meilleurs élèves assis au premier rang. Exposez votre idée avec force et conviction. Voyez bien comment les personnes du premier rang semblent intéressés par ce que vous proposez. Peut-être pas toutes. Et alors? Si une ou deux vous sourient, vous tendent la main et vous aident à progresser, alors, tout va bien, n’est-ce pas?
Sortir du moule établi. Cela veut dire en finir avec nos croyances toxiques selon lesquelles nous sommes capables de ceci mais incapables de cela. Que ceci est réservé à telle population. Que les chanceux et les prodiges existent dans un autre monde que le nôtre.
On vous a toujours dit que vous étiez un intello? Vous avez intégré que vous étiez incapable de faire quelque chose de vos deux mains. Alors, si vous en avez envie, allez planter un potager ou construire votre maison bio-climatique. Vous avez un projet qui, selon vous, serait avantageux à votre entreprise ou à votre institution? On vous dit qu’il n’a pas sa place ici. Alors, proposez-le à d’autres ou lancez-vous en autonomie.
2. Multipliez votre Attention par votre Temps
L’équation proposée par Aberkane pour accéder à la connaissance est bien connue :
“La connaissance échangée est proportionnelle à l’attention multipliée par le temps” (p.141).
J’applique cette même équation à l’acquisition de nouvelles compétences et au renforcement de vos habilités déjà acquises. Octroyez le maximum d’attention et le maximum de temps à la pratique de votre domaine. Ca marche, c’est rentable et ce n’est pas pour rien qu’en anglais “faire attention” se traduit par “to pay attention”! Le “pouvoir d’achat”, dans cette “économie de la connaissance”, n’est pas épargnable – nous dit l’auteur. Quoi qu’il se passe dans votre journée, vous passerez du temps à faire attention à quelque chose. Alors, autant que ce soit sur quelque chose qui vous fasse progresser, pas vrai?
Maximiser les opportunités d’apprentissage et, donc, la progression, revient donc à générer un maximum d’interactions avec des éléments ou des personnes qui vous permettent de pratiquer, d’évoluer, d’apprendre. Lorsque vous rencontrez ces opportunités, mettez-y toute votre concentration et n’hésitez pas à y consacrer votre journée, votre soirée, votre nuit s’il le faut. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Aberkane insiste sur le fait que les prodiges n’existent pas mais qu’il y a seulement des gens qui pratiquent 5000, 10.000, 50.000 heures pour arriver au niveau où ils en sont.
Maintenant, quel type d’activités retient le mieux notre attention – à tel point que nous ne voyons pas passer l’heure? Le JEU! Le jeu, parce qu’il fait appel à la part émotionnel de chacun d’entre nous, est l’un des moteurs d’apprentissage et de progression le plus efficace au monde. Les pédagogues travaillent ainsi avec les ingénieurs informatiques pour créer des “serious games” dédiés à l’apprentissage (quel que soit le domaine).
Or l’impact phénoménal du jeu sur la progression est lié à un troisième facteur d’efficacité… J’ai nommé… l’amour!
3. Faites progresser votre passion
“Je ne connais personne d’excellent qui ne soit pas aussi amoureux du domaine où il excelle” (p.66)
L’amour est la clé de tout apprentissage : si vous êtes passionnés par ce que vous faites, vous progresserez obligatoirement. Pourquoi? Parce que, soutenue par votre puissant appareillage psycho-affectif, votre motivation sera au rendez-vous!
Elle vous permettra de vous lever le matin, d’aller courir si vous cherchez à progresser en course à pied, d’aller démarcher des partenaires si vous voulez faire démarrer votre business, etc.
Pour reprendre ce que je disais plus haut sur l’économie de la connaissance (et de la montée en compétences!) plus vous êtes amoureux, plus vous donnez de l’attention et du temps à l’être ou la chose aimé.e. Et ce, sans effort! Si l’objet de vos désirs fusionne avec le domaine où vous cherchez à vous améliorer, plus rien ne vous arrêtera.
En résumé :
Pour progresser dans votre domaine, aimez-le, consacrez-lui du temps et de l’attention. Cela vous amènera à sortir de votre zone de confort et du moule qui vous enferme peut-être et à tenter des choses impensables!
2 Responses
Bravo pour cet article qui vise à faire connaître le travail d’Idriss Aberkane qui donne ou redonne envie d’apprendre !
[…] Sur ce sujet, voir l’article résumant les apports de l’ouvrage “Libérez votre cerveau” d’Idriss Aberkane. […]